Marie
Les soeurs et les frères de Jésus
Jésus avait-il des Frères
et des Sœurs de Sang ?
Quand donc arriverons-nous à comprendre que
l'Écriture ne s'explique que par l'Écriture ?!
Cette petite étude biblique, je la soumets à l'examen
de n'importe quelle personne,
Pour autant qu'elle soit sans parti pris
et que les Écritures Saintes soient l’unique référence.
Introduction
Nombreux sont ceux parmi nos frères Protestants qui pensent à tort (nous le démontrerons dans cet article) que Jésus avait des frères et des sœurs de sang. Leur erreur provient d’un manque de compréhension, d’attention aux détails des récits évangéliques, et surtout, d’une obstination incompréhensible face à l’évidence des Ecritures saintes.
Les Évangiles mentionnent, de fait, des frères et des sœurs de Jésus. L’Évangile de Marc note même leurs noms : Jacques et Joset, Simon et Jude (Mc 6,3), mais Matthieu (Mt 27,56) leur attribue comme mère une autre Marie que la mère de Jésus ! Toute la question est donc de savoir quel est le sens exact des termes « frères et sœurs de Jésus » utilisé dans les Évangiles. Et comme ils ne sont pas frères et sœurs de sang de Jésus, de qui donc sont-ils les enfants ? Les Évangiles eux-mêmes nous le disent.
Signalons avant d’aborder cet article, qu’à la différence de Jésus (cf. Mc 6,3), ses « frères » ne sont jamais appelés « fils de Marie », et que Marie, même quand elle se trouve avec eux (Ac 1,14), n’est toujours appelée que « la mère de Jésus » et elle n’est jamais appelée la mère d’un tel ou d’une telle. On notera aussi que, sur la croix, Jésus confie sa mère à Jean et non à ses « frères », ce qui serait étonnant s’ils étaient ses frères de sang... ou les enfants de Marie !
L’expression « frères de Jésus » revient souvent dans les Évangiles, dès lors certains, abruptement et sans examen, se posent des questions comme celles-ci : Jésus a-t-il eu des frères et sœurs de sang ? N'est-il pas le fils aîné de Marie ? Est-il le seul fils de Marie ? Marie n'est elle pas mère d’une famille nombreuse, etc., etc. ? Toutefois, ces questions ne sont ni légitimes ni justifiées, car elles sont très souvent basées, si pas toujours, sur un a priori hérité, on le devine aisément, d’un anti catholicisme primaire et viscéral.
De plus, ces questions sont le fruit d’une lecture très superficielle des Évangiles, mais surtout, les personnes qui se posent ces questions font l’impasse non seulement de la linguistique sémitique, mais elles omettent aussi de faire le lien avec l’Ancien Testament au sujet de certaines expressions contenues dans les Évangiles telle par exemple celle de « premier-né ».
« Premier-né » qui d’ailleurs nous le verrons plus bas, n’a strictement RIEN à voir avec le fait qu’il serait le premier enfant d’une fratrie ! Car même si l’enfant mâle est unique, il sera TOUJOURS qualifié de « premier-né » selon la Loi de Moïse, parce qu’il est sujet à l'obligation du rachat :
« C’est pourquoi je sacrifie au SEIGNEUR tout mâle qui ouvre le sein maternel, mais tout premier-né de mes fils, je le rachète. » (Ex 13,2-15 ; Nb 18,15-16).
Donc Jésus, étant le « premier-né » de sa mère (Lc 2,7), sera présenté au temple pour ce rite (Lc 2,22-24).
Ce genre de débats autour de la question des « frères et sœurs de Jésus » est pour nous Catholiques et pour les Orthodoxes une question qui ne se pose plus depuis plus de 2000 ans ! D’ailleurs cette question ne s’est même jamais posée pour les premiers Chrétiens des temps Apostoliques puisqu’ils étaient sémites et comprenaient parfaitement l’Hébreu et l’Araméen, la langue des Évangiles. Ils savaient ce qu’il en était des « frères et sœurs de Jésus », ils savaient qu’ils étaient soit de la famille proche soit cousins et cousines, mais jamais frères et sœurs de sang.
Cependant, si pour nous Catholiques, ces questions ne se posent pas, par charité fraternelle, nous ne ferons pas l’impasse sur ce thème abordé par un visiteur (Protestant) du site dans l’article Marie Mère de Dieu ?
Sujets traités dans cet article :
1 «Les frères et les sœurs de Jésus »
(Marc 6, 3 ; Mt 13, 55 & 56)
2 « Joseph ne la connut pas
jusqu'au jour où elle enfanta un fils. »
(Mt 1,25)
3 « fils premier-né »
(Luc 2, 7)
1
Les frères et les sœurs de Jésus
Jésus était entouré d'une famille très élargie. Ses membres vivaient, comme de nos jours en Orient, très rapprochés les uns des autres. Ils pratiquaient une grande solidarité familiale, tout en étant très fiers de l'honneur du nom et en ayant le souci de le maintenir intact à travers les générations. Comme il est écrit dans l’introduction, les Évangiles ont été écrits dans un environnement sémitique, notamment, en araméen langue parlée par Jésus. Il faut donc se rapporter aux traditions qui en découlent.
Comme l’hébreu et l'araméen n'ont pas de terme spécifique pour exprimer l'idée de cousin, on recourait souvent au mot « frère » à moins d’utiliser des circonlocutions compliquées comme « fils du frère du père, etc. ».
L'Ancien Testament offre d’abondantes attestations de l'usage du mot « frère » au sens large : Lot et Jacob sont les neveux, respectivement, d'Abraham Gn 11,27; 14,12, et de Laban Gn 29,12 pourtant ils sont appelés leur frère (Abraham-Lot : Gn 13,8; 14,14.16 ; Laban-Jacob : Gn 29,15). Les filles de Celophehad appellent « frères « les frères de leur père alors qu’ils sont leurs oncles :
« L’Éternel a commandé à Moïse de nous donner un héritage parmi nos frères. Et on leur donna, selon l’ordre de l’Éternel, un héritage parmi les frères de leur père. » (Jos 17, 4).
De nos jours encore, en arabe, on peut appeler « frère » quelqu'un d'autre que celui de même sang, lorsqu'il existe une personne très proche affectivement ou spirituellement. Il en est de même pour « fils », lorsque cette relation est d'ordre patriarcal, due à la différence d'âge, ou de maître à disciple, ou lorsqu'il s'agit d'une relation spirituelle réciproque de grande proximité.
Ainsi dans le Nouveau Testament, l'expression « frères de Jésus » revient à plusieurs reprises, ce qui peut créer une confusion dans les esprits des néophytes. En effet, ce terme « frère » peut laisser croire que la Vierge Marie aurait eu d'autres enfants que Jésus... Or les Écritures font clairement entendre que Jésus fut le Fils unique de la Vierge Marie.
Nouvel exemple de cet usage : la « sœur » de Marie près de la Croix, qui est sa cousine et non sa sœur de sang :
« Près de la croix de Jésus se tenaient debout sa mère, la soeur de sa mère, Marie, femme de Clopas… » (Jean 19,25).
La « sœur » de Marie (la mère de Jésus) est donc AUSSI appelée Marie ! Cette « Marie », femme de Clopas n’était donc pas la sœur de sang de Marie, la mère de Jésus, mais elle était soit sa cousine soit une très proche parente. Et nous verrons aussi plus bas en ce qui concerne les « frères et sœurs de Jésus » qu’ils sont en réalité ses cousins et cousines voire des parents très proches, mais jamais ses frères de sang.
Frères de sang ou proches parents (cousins) de Jésus ?
Arrêtons-nous tout d’abord aux évangiles, nous passerons plus bas dans les Actes des Apôtres et dans les épîtres. En Marc 6,3, en Matthieu 13,55 & 56 et en Luc 4, 22, nous lisons :
« N’est-ce pas le charpentier, le fils de Marie, le frère de Jacques, de Joset, de Jude et de Simon? Et ses sœurs ne sont-elles pas ici parmi nous ? Et il était pour eux une occasion de chute. » (Mc 6, 3).
« N’est-ce pas le fils du charpentier? N’est-ce pas Marie qui est sa mère ? Jacques, Joseph, Simon et Jude, ne sont-ils pas ses frères ? Et ses sœurs ne sont-elles pas toutes parmi nous ? D’où lui viennent donc toutes ces choses ? Et il était pour eux une occasion de chute. » (Mt 13, 55-57).
« Et tous lui rendaient témoignage et étaient en admiration devant les paroles pleines de grâce qui sortaient de sa bouche. Et ils disaient : « N’est-il pas le fils de Joseph, celui-là ? » (Luc 4, 22).
On remarquera dans ces trois passages qu’il n’est fait mention que du fils de Marie et de Joseph mais jamais il n’est dit des « frères et sœurs de Jésus » qu’ils sont les fils et les filles de Marie ou de Joseph ! Il fallait le souligner.
Jacques et Joset (Joseph) sont appelés « frères de Jésus », mais ils sont les fils d’une autre Marie !
Ces deux « frères » de Jésus nommés en Mc 6,3 et Mt 13,55 étaient les fils d’une Marie différente de la mère de Jésus. Marc dit en effet :
« Il y avait aussi des femmes qui regardaient à distance, entre autres Marie de Magdala, Marie mère de Jacques le Petit (ou Mineur) et de Joset…» (Mc 15,40).
Cette « Marie » est encore appelée plus loin « Marie, [mère] de Joset » (15,47), puis «Marie [mère] de Jacques » (16,1). Lc 24,10 fait aussi mention de « Marie, mère de Jacques »:
« Celles qui dirent ces choses aux apôtres étaient Marie de Magdala, Jeanne, Marie, mère de Jacques… ».
Nous avons ici une mère qui s’appelle Marie et qui est la mère de Jacques le Petit (ou Mineur) et de Joset. Donc, Jacques le Petit (ou Mineur) et Joset ne peuvent pas être les frères de sang de Jésus, mais deux cousins ou de très proches parents.
« Près de la croix de Jésus se tenaient debout sa mère, la soeur de sa mère, Marie, femme de Clopas et Marie de Magdala ». (Jean 19, 25)
Donc, d’après ce verset nous devrions en conclure que la sœur de la mère de Jésus s’appelait également Marie ? Ce serait le comble d’avoir deux sœurs dans une même famille qui auraient le même prénom !!! Nous avons dans ce verset la preuve que le mot « sœur » n’est pas à prendre à la lettre. Cette Marie qui est la femme de Clopas n’est pas la sœur de sang de Marie, la mère de Jésus, mais une proche parente, très certainement une cousine. Ainsi en est-il pour « les frères et sœurs de Jésus », ils ne sont pas frères et sœurs de sang, mais des proches parents, très certainement des cousins et cousines.
Jacques le Majeur et Jacques le Mineur
Ac 12, 1-2 : « Vers ce temps-là, le roi Hérode mit la main sur quelques membres de l’Église pour les maltraiter. Il fit périr par le glaive Jacques, frère de Jean. »
À propos de cette citation scripturaire, il faut se rappeler qu'il y a deux Jacques parmi les Douze (cf Mt 10, 2-5) :
« Voici les noms des douze apôtres. Le premier, Simon appelé Pierre, et André, son frère; Jacques, fils de Zébédée, et Jean, son frère ; Philippe, et Barthélemy; Thomas, et Matthieu, le publicain; Jacques, fils d’Alphée, et Thaddée; Simon le Cananite, et Judas l’Iscariot, celui qui livra Jésus. Tels sont les douze que Jésus envoya ».
Jacques le "Majeur"
Le plus âgé des 2 Jacques (tardivement il est dit le Majeur afin de le distinguer de Jacques le Mineur), frère de Jean l'Evangéliste, appelé encore Jacques de Zébédée (cf « les fils de Zébédée « leur père et de Marie Salomé, leur mère qui fut au côté de la Vierge Marie, au pied de la Croix (cf Mt 20, 20 et Mt 27, 56).
Jacques le Mineur
Le second Jacques parmi les Douze est Jacques le Mineur, frère de Jude et comme lui descendant d’Alphée. Or Alphée était parent de Marie, la mère de Jésus, donc Jacques et Jude étaient des cousins ou parents proches de Jésus. Lui et son frère ont été souvent appelés « frères du Seigneur »
Jacques le Mineur devint évêque de Jérusalem et fut lapidé à Jérusalem, mais plus tard. Jacques de Zébédée, frère de Jean l'Evangéliste, meurt tôt : il fut décapité en 44 par Hérode ; c'est à lui que fait référence Ac 12.
Ga 1 : « Ensuite, après trois ans, je montai à Jérusalem rendre visite à Céphas et demeurai auprès de lui quinze jours: (19) je n'ai pas vu d'autre apôtre, mais seulement Jacques, le frère du Seigneur: (20) et quand je vous écris cela, j'atteste devant Dieu que je ne mens point.»
L’apôtre Jacques cité ici par saint Paul est le « frère » du Seigneur, Jacques le Mineur, l’évêque de Jérusalem. Il s’agit donc à l’évidence de Jacques le Mineur, fils d’Alphée et cousin de Jésus et non pas frère de sang.
Ga 2 : « Au contraire, voyant que l'évangélisation des incirconcis m'était confiée comme à Pierre celle des circoncis -- (8) car Celui qui avait agi en Pierre pour faire de lui un apôtre des circoncis, avait pareillement agi en moi en faveur des païens -- (9) et reconnaissant la grâce qui m'avait été départie, Jacques, Céphas et Jean, ces notables, ces colonnes, nous tendirent la main, à moi et à Barnabé, en signe de communion: nous irions, nous aux païens, eux à la Circoncision; (10) nous devions seulement songer aux pauvres, ce que précisément j'ai eu à coeur de faire. (11) Mais quand Céphas vint à Antioche, je lui résistai en face, parce qu'il s'était donné tort. (12) En effet, avant l'arrivée de certaines gens de l'entourage de Jacques, il prenait ses repas avec les païens; mais quand ces gens arrivèrent, on le vit se dérober et se tenir à l'écart, par peur des circoncis «
Ici, l’apôtre Paul évoque les apôtres « colonnes » de l'Église : Jacques, est après Pierre et avec Jean la 3° colonne de la première Église. Même si la chose n’est pas précisée dans l’Écriture, il s’agit à l’évidence de Jacques le Mineur, fils d’Alphée et cousin de Jésus (que l'on nomme aussi « frère du Seigneur »), puisqu'il était alors évêque de Jérusalem et que la scène rapportée ici par Paul se passe plus de quatorze ans après la mort et la résurrection du Christ (Ga 2, 1). Donc Jacques le Majeur, lui, est déjà mort à ce moment-là.
Ac 12, 17 «Mais il leur fit de la main signe de se taire et leur raconta comment le Seigneur l’avait tiré de la prison. Il ajouta : « Annoncez-le à Jacques et aux frères. » Puis il sortit et s’en alla dans un autre endroit. »
Confirmation ici du rôle important de ce Jacques dans la première Église. On sait qu’il s’agit là de Jacques le Mineur, cousin de Jésus, puisque cet épisode se passe après la mort de Jacques le Majeur, frère de l’apôtre Jean, précisément tué par Hérode peu de temps avant l’emprisonnement de Pierre (cf Ac 12, 1-17).
Jacques le Mineur fut le premier évêque de Jérusalem :
Ac 15,13-14 : « Quand ils eurent cessé de parler, Jacques prit la parole et dit : « Frères, écoutez-moi. Syméon a exposé comment, dès le début, Dieu a pris soin de tirer d'entre les païens un peuple réservé à son Nom »
Confirmation encore du rôle important de Jacques (d’Alphée) dans la première Église, en tant qu’évêque de Jérusalem.
1 Co 15, 3-8 : « Je vous ai donc transmis en premier lieu ce que j'avais moi-même reçu, à savoir que le Christ est mort pour nos péchés selon les Écritures, qu'il a été mis au tombeau, qu'il est ressuscité le troisième jour selon les Écritures, qu'il est apparu à Céphas, puis aux Douze. Ensuite, il est apparu à plus de 500 frères à la fois -- la plupart d'entre eux demeurent jusqu'à présent et quelques-uns se sont endormis -- ensuite il est apparu à Jacques, puis à tous les apôtres. Et, en tout dernier lieu, il m'est apparu à moi aussi, comme à l'avorton ».
Confirmation toujours du rôle important de Jacques dans la première Église. Ici, on peut raisonnablement penser, étant donné le lien de parenté entre Jacques le Mineur et Jésus, qu’il s’agit de Jacques l'évêque de Jérusalem, mais Paul ne le précise pas.
Mc 3, 16-19 : « Il institua donc les Douze, et il donna à Simon le nom de Pierre, puis Jacques, le fils de Zébédée, et Jean, le frère de Jacques, auxquels il donna le nom de Boanergès, c'est-à-dire fils du tonnerre, puis André, Philippe, Barthélemy, Matthieu, Thomas, Jacques, le fils d'Alphée, Thaddée, Simon le Zélé, et Judas Iscarioth, celui-là même qui le livra… »
Jacques est fils d’Alphée ; ici l’identité du fils d’Alphée est précisée : « Jacques, fils d’Alphée «…Or, on le voit, il s’agit de celui-là même que l’apôtre Paul nomme « Jacques, le frère du Seigneur » dans Ga 1.
Mt 10, 1-4 : « Les noms des douze apôtres sont les suivants : le premier, Simon appelé Pierre, et André son frère; puis Jacques, le fils de Zébédée, et Jean son frère; Philippe et Barthélemy; Thomas et Matthieu le publicain; Jacques, le fils d'Alphée, et Thaddée; (4) Simon le Zélé et Judas l'Iscariote, celui-là même qui l'a livré.»
Confirmation toujours : Jacques, dit « le Mineur «, est fils d’Alphée. Et cette fois la confirmation vient de l’évangéliste Matthieu.
L'identité de Jacques le Mineur est confirmée par les évangélistes :
Lc 6, 13-16 : « Lorsqu'il fit jour, il appela ses disciples et il en choisit douze, qu'il nomma apôtres : Simon, qu'il nomma Pierre, André son frère, Jacques, Jean, Philippe, Barthélemy, Matthieu, Thomas, Jacques fils d'Alphée, Simon appelé le Zélote, Judas fils de Jacques, et Judas Iscarioth, qui devint un traître. »
Confirmation : Jacques est fils d’Alphée. Ici, la confirmation de l’identité de ce Jacques parfois nommé aussi « frère du Seigneur «, vient de l’évangéliste saint Luc.
Ac 1, 13: « Rentrés en ville, ils montèrent à la chambre haute où ils se tenaient habituellement. C'étaient Pierre, Jean, Jacques, André, Philippe et Thomas, Barthélemy et Matthieu, Jacques fils d'Alphée et Simon le Zélote, et Jude fils de Jacques.».
Confirmation : Jacques est fils d’Alphée.
Mt 27, 55-56 : « Il y avait là de nombreuses femmes qui regardaient à distance, celles-là même qui avaient suivi Jésus depuis la Galilée et le servaient, entre autres Marie de Magdala, Marie, mère de Jacques et de Joseph (Joset), et la mère des fils de Zébédée. »
Jacques a pour mère, Marie d’Alphée et pour frère Joseph (ou Joset) puisque l’autre Jacques, frère de Jean, est dit par l’Écriture « fils de Zébédée « (cf Mt 4, 21). Il y a donc là, en ce Vendredi Saint, au pied de la Croix, avec la Sainte Vierge Marie, Marie d'Alphée, mère de Jacques le Mineur et Marie (Salomé), mère des «fils de Zébédée», c'est-à-dire de Jacques le Majeur et de son frère Jean.
Mt 13, 53-57 : « Et il advint, quand Jésus eut achevé ces paraboles, qu'il partit de là; et s'étant rendu dans sa patrie, il enseignait les gens dans leur synagogue, de telle façon qu'ils étaient frappés et disaient : « D'où lui viennent cette sagesse et ces miracles ? Celui-là n'est-il pas le fils du charpentier ? N'a-t-il pas pour mère la nommée Marie, et pour frères Jacques, Joseph, Simon et Jude ? Et ses sœurs ne sont-elles pas toutes chez nous ? D'où lui vient donc tout cela ? » Et ils étaient choqués à son sujet ».
Jacques, dont les évangélistes précisent par ailleurs qu’il est « fils d’Alphée »(cf Lc 6, 15 ; Mt 10, 4 et Mc 6, 3) et Joseph se retrouvent bien dans la liste des « frères de Jésus «, ils ne sont donc pas frères de sang de Jésus.
Mc 6, 2-3 : « Le sabbat venu, il se mit à enseigner dans la synagogue, et le grand nombre en l'entendant étaient frappés et disaient : « D'où cela lui vient-il ? Et qu'est-ce que cette sagesse qui lui a été donnée et ces grands miracles qui se font par ses mains ? Celui-là n'est-il pas le charpentier, le fils de Marie, le frère de Jacques, de Joset, de Jude et de Simon ? Et ses sœurs ne sont-elles pas ici chez nous ? » Et il étaient choqués à son sujet ».
Comme en Matthieu, Jacques et Joseph sont bien les fils d’Alphée et non de Marie et Joseph.
Au pied de la Croix, se tenait aussi la mère de Jacques le Mineur :
Mc 15, 40-41 : « Il y avait aussi des femmes qui regardaient à distance, entre autres Marie de Magdala, Marie mère de Jacques le petit (ou le Mineur) et de Joset, et Salomé, qui le suivaient et le servaient lorsqu'il était en Galilée ».
La mère de Jacques et Joset (Joseph), c'est-à-dire des « fils d'Alphée », est bien au pied de la Croix, selon l’évangéliste Marc.
Mc 15, 47 : « Marie de Magdala et Marie, mère de Joset, regardaient où on l'avait mis ».
Marie d’Alphée, mère de Jacques et Joset (Joseph) est à la Croix.
Mc 16, 1 : « Quand le sabbat fut passé, Marie de Magdala, Marie, mère de Jacques, et Salomé achetèrent des aromates pour aller oindre le corps ».
Marie d’Alphée, mère de Jacques et Joset (Joseph) est aussi au Tombeau vide. Quant à « Salomé », il s'agit de Marie Salomé, femme de Zébédée, le père de Jean l'Evangéliste et de Jacques le Majeur appelés encore les « fils de Zébédée».
Lc 24, 9-11 : « A leur retour du tombeau, elles rapportèrent tout cela aux Onze et à tous les autres. C'étaient Marie la Magdaléenne, Jeanne et Marie, mère de Jacques. Les autres femmes qui étaient avec elles le dirent aussi aux apôtres ; mais ces propos leur semblèrent du radotage, et ils ne les crurent pas. »
Confirmation encore : Marie d’Alphée, mère de Jacques et Joset est au Tombeau vide. On s'aperçoit que lorsque les évangélistes utilisent l'expression « la mère de Jacques », il s'agit de la mère de Jacques d'Alphée, dit « le Mineur » et quand les évangélistes utilisent l'expression « la mère des fils de Zébédée », ils évoquent la mère de Jacques le Majeur et de Jean l'Evangéliste.
Cette courte analyse des Écritures Saintes, bien que non exhaustive, montre bien qu'il ne s'agit pas de prendre le terme de « frère », dans les Écritures, au sens restrictif de fils d'un même père et d'une même mère. Comme on l’a vu, et très bien vu même, les « frères de Jésus » ne sont pas ses frères de sang, mais des parents très proches, certainement des cousins.
On ne voit donc pas par les écritures
que Marie aurait eu d’autres enfants que Jésus !
C’est tout le contraire qui est évident !
Les « frères et sœurs de Jésus »
ne sont jamais appelés « fils ou filles de Marie.»
Seul Jésus est appelé « le fils de Marie », ou « le fils du Charpentier ».
Et de la Vierge Marie on dit qu’elle est seulement
« la mère de Jésus. »
Jésus n’aurait pas confié Marie à Jean au pied de la Croix s’il avait eu des frères de sang.
« Jésus, voyant sa mère, et auprès d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : Femme, voilà ton fils. Puis il dit au disciple : Voilà ta mère. Et dès ce moment, le disciple la prit chez lui. » (Jn 19, 25-26).
Si Marie avait eu d'autres enfants, ses autres enfants se seraient occupés de leur mère, et Jésus n'aurait pas confié sa mère à Jean. De plus, considérant que la femme juive, du temps de Jésus, tient son statut social de son mari ou de ses fils, il est peu probable que le fameux Jacques, dit « frère du Seigneur », qui était, selon les épîtres de l’Apôtre Paul, très scrupuleux des lois juives, ait manqué au commandement majeur d'honorer son père et sa mère en laissant un étranger (Jean) donner le statut social à sa mère (Marie), si elle l'avait été !
2
Joseph ne la connut pas
jusqu’au jour où elle enfanta un fils
Il est écrit : « Joseph ne la connut pas jusqu’au jour où elle enfanta un fils » (Mt 1,25). Comme l’expression biblique « connaître » désigne aussi les relations sexuelles, cela signifie-t-il pour autant que l’évangéliste Matthieu ait voulu dire que Joseph a « connu » Marie après le jour de l’enfantement et qu’ils eurent d’autres enfants ?
Absolument pas car l’évangéliste insiste exclusivement sur la conception virginale de Jésus et ne suppose aucunement qu’après la naissance de Jésus, Joseph ait consommé le mariage avec Marie qui aurait donc eu d’autres enfants. Matthieu, comme nous dirions de nos jours, se fiche totalement de savoir ce qu’il se passe au sein du couple après l’enfantement ! Ce n’est pas sa préoccupation.
Matthieu ne vise qu’une seule chose ici, mettre en exergue LE MIRACLE de la conception virginale de Jésus. C’est clair comme de l’eau de roche ! En outre, le but de l'évangéliste est de montrer aussi que Jésus est fils de David (Mt 1,1) bien qu’il n’ait pas de père humain. Voilà toute la démonstration de Matthieu dans cette phrase merveilleusement inspirée par le Saint-Esprit : «Joseph ne la connut pas jusqu’au jour où elle enfanta un fils » (Mt 1,25).
Il est nécessaire de relire le contexte pour saisir ce qu’a réellement dit Matthieu :
« Voici de quelle manière arriva la naissance de Jésus-Christ. Marie, sa mère, ayant été fiancée à Joseph, se trouva enceinte, par la vertu du Saint-Esprit, avant qu’ils eussent habité ensemble. Joseph, son époux, qui était un homme de bien et qui ne voulait pas la diffamer, se proposa de rompre secrètement avec elle. Comme il y pensait, voici, un ange du Seigneur lui apparut en songe, et dit : Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre avec toi Marie, ta femme, car l’enfant qu’elle a conçu vient du Saint-Esprit ; elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus; c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. Tout cela arriva afin que s’accomplît ce que le Seigneur avait annoncé par le prophète : Voici, la vierge sera enceinte, elle enfantera un fils, et on lui donnera le nom d’Emmanuel, ce qui signifie Dieu avec nous. Joseph s’étant réveillé fit ce que l’ange du Seigneur lui avait ordonné, et il prit sa femme avec lui. Mais il ne la connut point jusqu’à ce qu’elle eût enfanté un fils, auquel il donna le nom de Jésus. » (Mt 1, 18-25)
Petite remarque à l’adresse des détracteurs :
L’ange dit bien à Joseph :
« Joseph, fils de David » => Est-il pour cela réellement le fils du roi David ?
L’ange se serait-il trompé ?! Bien évidemment non,
car on sait que Joseph est le fils d’un certain Jacob :
« Jacob engendra Joseph, l’époux de Marie, de laquelle est né Jésus, qui est appelé Christ. »
(Mt 1, 16).
Nous avons donc ici dans ce passage encore un des nombreux termes bibliques qu’il ne faut pas prendre à la lettre, mais qu’il faut comprendre par l’Écriture elle-même. Cela veut dire que Joseph est un descendant de David mais il n’est pas le fils du roi David et nos contradicteurs le savent très bien aussi, et là ils ne chicanent pas ! Ils me diront : « Ben voyons Charly, c’est évident, y-a-pas de mystère ici, la Bible nous donne de nombreux exemples de ce genre ». Donc l'Écriture ne s'explique que par l'Écriture.
Venons-en maintenant à cette fameuse phrase : « Joseph ne la connut pas jusqu’au jour où elle enfanta un fils » (Mt 1,25).
Dans la Bible il y a de très nombreux exemples de phrases avec l'expression «jusqu'à» qui ne peuvent pas être interprétées à la lettre.
Voici quelques exemples bibliques :
Mt 28,20 : « … enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. »
Cela veut-il dire que Notre Seigneur ne sera plus avec nous après la fin du monde ? Bien sûr que non, car Il le restera éternellement !
1Cor 15,25 : « Car il faut qu’il règne jusqu’à ce qu’il ait mis tous ses ennemis sous ses pieds. »
Cela veut-il dire que Notre Seigneur ne régnera plus après avoir mis tous les ennemis sous ses pieds ? Évidemment non !
Dt 34,5-6 : « Moïse, serviteur de l’Éternel, mourut là, dans le pays de Moab, selon l’ordre de l’Éternel. Et l’Éternel l’enterra dans la vallée, au pays de Moab, vis-à-vis de Beth-Peor. Personne n’a connu son sépulcre jusqu’à ce jour. »
Cela veut-il dire que le tombeau de Moïse avait été trouvé au moment où l’écrivain sacré écrit ? Bien entendu que non ! Car on ne sait toujours pas à l’heure actuelle au 21e siècle où se trouve le tombeau de Moïse !
Deutéronome 7,9 : « Sache donc que c’est l’Éternel, ton Dieu, qui est Dieu. Ce Dieu fidèle garde son alliance et sa miséricorde jusqu‘à la millième génération envers ceux qui l’aiment et qui observent ses commandements. »; Jérémie 32:18 « Tu fais miséricorde jusqu‘à la millième génération »
Cela veut-il dire qu’à partir de la 1001ème génération Dieu ne fera plus miséricorde ?
Parlant du Messie le prophète Michée (5,4) dit :
« Il se tiendra debout et fera paître son troupeau par la puissance du SEIGNEUR, par la majesté du Nom du SEIGNEUR son Dieu. Ils s’installeront, car il sera grand jusqu‘aux confins de la terre. »
Cela veut-il dire que la gloire, la Majesté et le pouvoir du Messie n’iraient que jusqu‘aux confins de la terre ?! Bien sûr que non puisque la Parole de Dieu dit :
« Jésus, s’étant approché, leur parla ainsi: Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. (Mt 28,18).
C’est donc bien au-delà des confins de la terre que le Seigneur sera grand !
Psaume 123, 2 : « Nos regards sont tournés vers le Seigneur notre Dieu jusqu’à ce qu’il nous prenne en pitié »
cela ne signifie pas qu’après avoir obtenu miséricorde, nos regards se détourneront de Dieu !!!
Matthieu 11, 13 « Tous les prophètes en effet, ainsi que la Loi, ont prophétisé jusqu‘à Jean. »
Cela veut-il dire que les prophètes n’ont pas prophétisé au-delà de la vie de Jean et qu’il n’y aurait donc plus de prophéties dans l’Ancien Testament concernant par exemple la fin des temps ? Évidemment non puisque nous avons comme preuves ces nombreuses prophéties contenues dans l’Ancien Testament concernant la restauration d’Israël sur sa terre ancestrale qui se réalisent sous nos yeux !
En fait ce passage de Matthieu 11, 13 « Tous les prophètes en effet, ainsi que la Loi, ont prophétisé jusqu‘à Jean. » doit être compris comme le passage suivant en Luc 24, 25-27 : « Alors Jésus leur dit : O hommes sans intelligence, et dont le cœur est lent à croire tout ce qu'ont dit les prophètes ! Ne fallait-il pas que le Christ souffrît ces choses, et qu'il entrât dans sa gloire? Et, commençant par Moïse (la Loi) et par tous les prophètes, il leur expliqua dans toutes les Écritures ce qui le concernait. »
Il y a encore de très nombreux exemples dans la Bible, mais je m’arrêterai ici.
Revenons à Matthieu 1, 25 :
« mais il ne la connut pas jusqu‘à ce qu’elle eût enfanté un fils, auquel il donna le nom de Jésus. »
Cela veut-il obligatoirement dire qu’après la naissance du Christ, Joseph « connu » Marie ? Evidemment non puisque, comme il est dit plus haut, l’évangéliste Matthieu veut exclusivement insister sur la conception virginale de Jésus. Dans ce merveilleux verset, Matthieu veut nous faire comprendre et nous annoncer que Jésus a été conçu dans le sein de la Vierge Marie par la seule puissance de l'Esprit Saint, sans intervention de l'homme.
Et à supposer même que Joseph (je dis bien à supposer) eut des rapports avec Marie après qu’elle eût enfanté Jésus, cela veut-il forcément dire qu’ils eurent des enfants après Jésus ? Bien sûr que non ! Nous venons juste de le démontrer plus haut par la Parole, toujours par la Parole, que les « frères » et les « sœurs » de Jésus sont en définitive des parents proches ou des cousins et des cousines mais jamais ses frères et sœurs de sang.
Il est donc démontré dans l’Écriture sainte que ce mot « jusqu’à » a une double signification et peut indiquer un temps déterminé ou indéterminé.
3
Fils premier-né
Luc 2, 7 : « Pendant qu’ils étaient là, le temps où Marie devait accoucher arriva, et elle enfanta son fils premier-né. »
« Fils premier-né », cela veut-il dire que par la suite Marie aurait eu d’autres enfants ?
Ce raisonnement n’a aucun fondement scripturaire ! Car le terme biblique de « premier-né » a une tout autre signification que d’indiquer le premier enfant d’une fratrie. Si une mère en Israël avait comme premier enfant une fille, jamais celle-ci n’était mentionnée comme étant la « première-née », cela n’existait pas pour une fille. Seul le terme « premier-né » était dévolu au premier enfant mâle ouvrant le sein maternel. Un premier né (mâle) devait être racheté (cf Ex 13, 13 ; Nb 3, 49-51) à moins d'être issu par sa mère de la tribu de Lévi.
Cette indication biblique de « premier-né » prépare la présentation obligatoire de Jésus au Temple, avec le sacrifice prescrit par Moïse pour le rachat des premiers-nés, plus précisément, de tout enfant mâle qui ouvre pour la première fois le sein de la mère. En effet, on devait, selon la Loi de Moïse, racheter le premier-né mâle dans le mois qui suivait sa naissance.
« Premier-né » qui donc, comme je le dis dans l’introduction, n’a strictement rien à voir avec le fait qu’il serait le premier enfant d’une fratrie ! Car même si l’enfant mâle est unique, il sera TOUJOURS qualifié de « premier-né » selon la Loi de Moïse, parce qu’il est sujet à l'obligation du rachat :
« C’est pourquoi je sacrifie au SEIGNEUR tout mâle qui ouvre [pour la première fois] le sein maternel, mais tout premier-né de mes fils, je le rachète. » (Ex 13, 2-15 ; Nb 18, 15-16).
Donc Jésus aussi, en étant le « premier-né » de sa mère (Lc 2,7), sera présenté au temple pour ce rite obligatoire de la Loi Mosaïque. (Lc 2,22-24).
Il y a une inscription sépulcrale datée du 5e siècle av J-C, découverte en 1922 dans la nécropole juive de Tell el Yehudieh qui fait dire à la défunte (Arsinoe) :
« Mais le sort, dans les douleurs de l'enfantement de mon fils premier-né, me mena à la fin de la vie ».
Quoique cette jeune maman meure à son premier enfantement, son fils est appelé « premier-né ». Selon la Bible, le fils premier-né, même s’il est unique, est qualifié ainsi de « premier-né » parce qu’il est sujet à l'obligation du rachat.
« Et lorsque furent accomplis les jours pour leur purification, selon la loi de Moïse, ils l’emmenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, selon qu’il est écrit dans la Loi du Seigneur : Tout garçon premier-né sera consacré au Seigneur, et pour offrir en sacrifice, suivant ce qui est dit dans la Loi du Seigneur, un couple de tourterelles ou deux jeunes colombes. » (Luc 2, 22-24)
Ainsi donc, « tout garçon premier-né sera consacré au Seigneur » est une Loi du Seigneur, et ce terme biblique de « premier-né » n’est donc pas, comme le pensent naïvement la plupart des contradicteurs, une affirmation pour indiquer une fratrie !
PREMIERS-NÉS
Conformément à la Loi mosaïque, et de même que les premiers fruits du sol, tout « premier-né mâle », homme ou animal, appartenait à Yahvé (Ex 13, 2 & 12 ; 34,19 ; Nb 3,13 ; 8,17 ; 18,15 ; Dt 15,19).
L’enfant, lui, était racheté, « cinq sicles par tête (Ex 13,13 & 15 ; 34,20 ; Nb 3, 46-47 ; 18, 15-16).
Le « premier-né » du père jouissait du droit d’aînesse ; il avait double part à l’héritage (Gn 49,3 ; Dt 21,17) et recevait seul la bénédiction paternelle, telle celle dont Esaü fut privé par Jacob (Gn 27,33-36).
C’est en souvenir de la dixième plaie d’Egypte
que ce précepte de consacrer tout fils « premier-né » avait été institué :
ce jour-là, Yahvé avait épargné tous les « premiers-nés » des Hébreux
et se les était réservés (Ex 13,14-16 ; Nb 3,13 ; 8,17).
Plus tard, YahVé prit les lévites du milieu des fils d’Israël et se les consacra à la place de tous les premiers-nés mâles (Nb 3,12-13 & 41-51 ; 8,16 & 18).
Ainsi ce terme « premier-né » n’a RIEN à voir avec des puînés.
Et enfin pour terminer cette controverse :
« Jacob engendra Joseph, l’époux de Marie, de laquelle naquit Jésus, que l’on appelle Christ. » (Matthieu 1, 16)
Si Marie et Joseph avaient eu d’autres enfants que Jésus, POURQUOI donc ne sont-ils pas cités dans ce verset puisque Matthieu écrit son évangile soit durant le ministère du Christ, soit après sa résurrection, soit après son ascension ? La famille de Jésus était donc déjà constituée depuis des lustres lorsque Matthieu écrit. N’était-ce pas une bonne opportunité pour l’évangéliste d’énumérer la liste des soi-disant « frères et sœurs de Jésus » afin de compléter la famille et ainsi être exact et complet en Mt 1, 16 ?
Le Saint-Esprit VEUT nous faire comprendre que Joseph et Marie n'avaient pas d'autres enfants que Jésus ! Car ce n’est pas compliqué pour Dieu d’être précis dans Sa Parole ! Si Marie avait eu d’autres enfants que Jésus, et afin qu’il n’y ait, plus tard, AUCUNE controverse à ce sujet, le Saint-Esprit n’aurait pas manqué de le signaler comme IL le fit pour Adam et Eve et bien d'autres :
« Adam connut Eve, sa femme ; elle conçut et enfanta Caïn et elle dit: J’ai formé un homme avec l’aide de l’Eternel. Elle enfanta encore son frère Abel. Abel fut berger, et Caïn fut laboureur. » (Gn 4, 1-2)
« Adam, âgé de cent trente ans, engendra un fils à sa ressemblance, selon son image, et il lui donna le nom de Seth. Les jours d’Adam, après la naissance de Seth, furent de huit cents ans; et il engendra des fils et des filles. » (Gn 5, 3-4).
Si controverse il y a,
il n'y en a que chez les démolisseurs de la Vérité !
N’est-ce pas le fils du charpentier ?
(Mt 13, 55)
N’est-ce pas le charpentier, le fils de Marie
(Mc 6,3)
Jésus n'est pas L'UN des fils de..., mais LE fils de... !
« Joseph, l’époux de Marie, de laquelle naquit Jésus »
La Sainte Famille
Depuis les temps apostoliques,
l’iconographie chrétienne a toujours présenté la sainte famille
sous les traits de Jésus, Marie et Joseph !
La Gloire de Marie méprisée
La Gloire de Marie méprisée!
« Malgré cela, ces hommes aussi, entraînés par leurs rêveries,
méprisent l’Autorité et injurient les Gloires.
Ils parlent d’une manière injurieuse de ce qu’ils ignorent »
(Jude)
A Nos Frères Séparés
Il m’a semblé nécessaire d’écrire cet article étant donné que de très nombreux Chrétiens qui confessent que Jésus-Christ est Seigneur et Sauveur et qui croient en sa Divinité, buttent obstinément sur la BIENHEUREUSE VIERGE MARIE. En effet, ils postent, sans s'en rendre compte, des commentaires offensants, blessants, outrageux, injurieux, voire même blasphématoires à l’encontre de la Mère de Dieu !
En cette fin des temps, il me paraît donc nécessaire d’écrire cet article fraternellement pour nos sœurs et frères « séparés » afin de les mettre en garde contre les terribles conséquences qu’ils encourent suite aux outrages qu’ils profèrent à l’égard de la Mère du Sauveur et suite au refus obstiné de reconnaître qui est réellement Marie dans la Pensée éternelle de Dieu qui l’a prédestinée à être La Mère de Son Fils.
Ces terribles conséquences seront à la hauteur de l’indignation de Son Fils ! Car souvenons-nous que Jésus-Christ est un bon Fils et qu’Il ne permet pas que nous offensions et méprisions sa Très-Sainte Mère. Nous avons comme témoignage patent l’histoire de plusieurs siècles de l’Église qui, par des exemples terribles, nous montre comment Notre-Seigneur a toujours pris la défense de l’honneur de Sa Mère.
En ce qui concernant la personne de Marie
Je vais donc répondre aux principales objections émises par nos frères et sœurs séparés en restant totalement fidèle à l’enseignement de la Bible, la Parole de Dieu.
Mon but n’est pas de faire l’apologie du Catholicisme, mais de nous rapprocher des Mystères de Marie révélés par la Parole de Dieu et d’y adhérer de tout notre cœur par la foi intégrale et non par une foi sélective. En effet, la Parole de Dieu nous éclaire sur des Vérités divinement révélées auxquelles la raison a parfois difficile d’adhérer.
Pourtant, en ce qui concerne la Parole de Dieu, les frères séparés ont comme devise «Sola Scriptura» qui signifie « par l'Écriture seule », expression qui désigne le principe selon lequel la Bible est l'Autorité ultime à laquelle les chrétiens doivent croire et se soumettre.
Les Conséquences Regrettables du Refus Des Vérités Révélées
Si ces Vérités auxquelles ils n’adhérent pas sont bel et bien démontrées et prouvées par la Parole de Dieu, ils seront dans l’obligation d’y apposer leur foi. Dans le cas contraire, s’ils restent obstinés dans leur refus d’y adhérer, alors qu’il y a bien révélation divine, ils doivent savoir qu’ils tombent ipso facto dans la même position que certains disciples de Jésus qui ont cessé de le suivre parce que Ses paroles étaient « trop dures » ou « difficiles » à accepter. Prenons en exemple le passage concernant l’Eucharistie :
« Plusieurs de ses disciples, après l’avoir entendu, dirent : Cette parole est dure ; qui peut l’écouter ? […] Cela vous scandalise-t-il ? […] Il en est parmi vous quelques-uns qui ne croient point [...] Dès ce moment, beaucoup de ses disciples se retirèrent, et cessèrent de le suivre. » (Cf. Jean 6, 60-71)
En effet, qui peut supporter et écouter une doctrine aussi offensante pour l’intelligence et la raison humaine ? Comment donc Dieu peut-IL se donner en nourriture, n’est-ce pas de la folie ?! Comme nous venons de lire dans ce passage, ceux qui cessèrent de suivre Jésus étaient bel et bien au départ « ses disciples ». En fait, ces disciples du Christ ne croient tout simplement pas que « pour Dieu TOUT est possible » ! (Marc 10, 27).
Et AUJOURD’HU, pour beaucoup de disciples du Christ, les paroles de Jésus concernant l’Eucharistie sont encore et toujours dures à écouter et à croire… parce que leur foi n’est tout simplement pas la foi intégrale, mais une foi sélective. Ils pensent suivre le Christ fidèlement, mais en réalité ils ont cessé depuis longtemps de le suivre ou seulement de loin, de très loin... au point même de s’être séparé de l’Unique Eglise Universelle (Catholique). Car en effet, elle est la Seule et Unique Eglise que Jésus-Christ a fondée. Il n'y en a pas deux, trois, ou même des centaines d'autres Eglises puisque Jésus a dit : « Je bâtirai MON Église » (Matthieu 16, 18), Il n’a pas dit : « Je bâtirai mes églises ».
Foi sÉlective ou FOI INTÉGRALE ?
La foi sélective, c’est-à-dire ce que l’intelligence permet d’assimiler et la raison humaine d’accepter, empêche donc d’aller plus loin avec Jésus, c’est la raison pour laquelle certains disciples cessent de suivre le Christ réellement. Ainsi, comme je viens de le dire, par voie de conséquence, ces disciples sortent du même coup de la Seule et Unique Eglise fondée par Le Seigneur, et, ce faisant, comme nous le dit l’apôtre Paul, ils se retrouvent DEHORS, voire même « livrés à Satan » ! (1 Cor 5, 5).
Compte tenu d’une telle condition, un très grand nombre de nos sœurs et frères séparés sont ballottés par de faux docteurs leur enseignant de fausses doctrines inspirées par le Séducteur. Les voici dès lors :
« ballottés comme des barques par les vagues et emportés çà et là par le vent de toutes sortes d’enseignements, à la merci d’hommes habiles à entraîner les autres dans l’erreur.» (Eph 4, 14)
Et le plus pernicieux de tout cela, ce qui souvent advient pour les pauvres victimes de ces faux docteurs de La Parole, c’est qu’ils deviennent deux fois pires qu’eux :
« Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, qui parcourez mers et continents pour gagner un prosélyte, et, quand vous l’avez gagné, vous le rendez digne de la géhenne deux fois pire que vous ! » (Mt 23, 15). D’où la prolifération de nombreux blasphèmes à l’encontre de la personne de Marie.
Il ne s’agit pas de satisfaire notre intelligence et notre raison humaine, mais il s’agit de FOI INTÉGRALE :
« Jésus prit la parole et dit : « Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, d’avoir caché cela aux sages et aux intelligents et de l’avoir révélé aux tout–petits. » (Mt 11, 25).
La FOI INTÉGRALE vient en premier, ensuite Dieu donne la sagesse et la Véritable Intelligence Divine pour comprendre Ses Mystères.
« Je ne cherche pas à comprendre pour croire,
Mais je crois pour comprendre »
(Saint Anselme)
Venons-en maintenant aux deux principales objections
émises par nos frères séparés concernant la personne de Marie :
1
Marie n’a pas été conçue sans le péché originel ;
2
Marie n’est pas Mère de Dieu ;
Marie est une femme comme toutes les autres ;
Avant d’aller plus loin, je vais prendre un générique pour les termes de « sœurs et frères séparés », ce sera celui de Théophile, qui veut dire aimé de Dieu. Il s’agit du chrétien à qui Luc adressa son évangile. (Luc 1, 3 et les Actes 1, 1). Ainsi, cet article s’adresse en général à tous les Chrétiens qui ont la foi en Jésus-Christ et qui croient en sa Divinité et en son Œuvre de Salut, mais qui se sont séparés de l’Eglise instituée par le Christ pour diverses raisons.
S’ils sont tous aimés de Dieu malgré leur errance, ils leur manque néanmoins LA FOI INTÉGRALE. Cela ne veut pas dire pour autant qu’ils sont irrémédiablement abandonnés par Dieu ! Loin de là, j’ai été moi-même dans cette situation de « frère séparé ». Dieu ouvre la porte à ceux qui cherchent la Vérité… avec sincérité.
1
Marie n’a pas été conçue sans le péché originel.
Vraiment ?
Notre frère séparé Théophile ne croit pas à la Conception Immaculée de Marie, parce que la Parole de Dieu dit : « TOUS ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » (Romains 3, 23).
Pour lui, il est donc faux de dire que Marie a été créée par Dieu sans le péché originel. Dieu ne ferait donc pas d’exceptions ! Est-ce bien vrai ?
Pourtant, bon nombre de choses mentionnées implicitement se déduisent logiquement de la Bible. Ainsi dans autre article « LA CONCEPTION IMMACULÉE DE MARIE », j’écris que l’exception confirme la règle et Théophile répond : « Non la Bible ne le dit pas ! Donc c’est faux ! »
En es-tu vraiment certain Théophile ? Tu penses donc indubitablement que Dieu ne fait aucune exception et que la Bible ne fait pas mention de ces exceptions ? Or, dans la Bible, on trouve beaucoup d’exceptions.
Ignores-tu Théophile que tu es toi-même une exception résultant de Dieu ? Si tu as la foi en Christ, tu es dès lors une exception par rapport à celui qui n’a pas la foi, car : « C’est par la grâce, en effet, que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi ; VOUS N’Y ÊTES POUR RIEN, C’EST LE DON DE DIEU. » (Ephésiens 2,8).
C’est donc par pure grâce que tu es devenu cette exception, tu n’as aucun mérite :
« Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi PRÉDESTINÉS à être semblables à l’image de son Fils, afin que son Fils fût le premier-né entre plusieurs frères. Et ceux qu’il a PRÉDESTINÉS, il les a aussi APPELÉS; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi JUSTIFIÉS; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi GLORIFIÉS. Que dirons-nous donc à l’égard de ces choses ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? Lui, qui n’a point épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi toutes choses avec lui ? Qui accusera les élus de Dieu? C’EST DIEU QUI JUSTIFIE ! » (Rm 8, 29-32)
Pourquoi Théophile es-tu, et non pas tous, prédestiné, appelé, justifié et finalement glorifié ? Parce que Dieu fait des exceptions par pure grâce et tu n’y es pour rien, tu n’as aucun mérite, tu es, cher Théophile, une « exception » un point c’est tout :
« Car Dieu fait miséricorde à qui Il veut, et il endurcit qui Il veut. Tu me diras : Pourquoi blâme-t-il encore ? Car qui est-ce qui résiste à sa volonté ? O homme, toi plutôt, qui es-tu pour contester avec Dieu ? Le vase d’argile dira-t-il à celui qui l’a formé : Pourquoi m’as-tu fait ainsi ? Le potier n’est-il pas maître de l’argile, pour faire avec la même masse un vase d’honneur et un vase d’usage vil ? Et que dire, si Dieu, voulant montrer sa colère et faire connaître sa puissance, a supporté avec une grande patience des vases de colère formés pour la perdition, et s’il a voulu faire connaître la richesse de sa gloire envers des vases de miséricorde qu’il a d’avance préparés pour la gloire ? Ainsi nous a-t-il appelés, non seulement d’entre les Juifs, mais encore d’entre les païens.» (Rm 9, 18-24)
«Qui es-tu pour contester avec Dieu ?»
En effet Dieu, à qui rien n’est impossible, a fait une exception en la personne de Marie qui allait être le « Réceptacle » du Verbe Incarné. Réfléchis un peu Théophile : Jésus-Christ, Dieu fait Homme ! Crois-tu raisonnablement que Dieu, Lui, Le Saint des Saints, puisse prendre chair dans une chair souillée par le péché ?
Si après sa crucifixion, le corps sans vie de Notre Seigneur Jésus-Christ a été déposé dans un sépulcre neuf où nulle personne n'avait encore été mise, à combien plus forte raison lors de son Incarnation, le Saint des Saints, le Dieu Vivant devait-Il trouver en la Vierge Marie un ÊTRE PUR, donc exempt de toute tache du péché originel !
Et c'est ainsi que le Dogme proclamé par le Pape Pie IX en 1854 stipule : « Nous définissons que la Bienheureuse Vierge Marie a été préservée de toute tache du péché originel... dès le premier instant de sa conception. » Mais il y a encore d’innombrables raisons qui prouvent que le Dogme de la Conception Immaculée de Marie est justifié, véridique et biblique !
QUELLE ÉTAIT LA RAISON D’ÊTRE DU TABERNACLE
DANS L’ANCIEN TESTAMENT ?
Mon cher Théophile, il faut absolument te rendre compte que dans l’Ancienne Alliance TOUT devait être purifié et rien, absolument rien, de souillé ne pouvait en aucun cas être en contact avec la Présence Divine dans l’Arche de l’Alliance.
Je te propose d’écouter cette petite vidéo de deux minutes pour t’en rendre comte. Nous reprendrons notre débat par la suite.
Vidéo 2'
Marie, la Mère de Notre Seigneur Dieu, est la Nouvelle Eve du Monde Nouveau. Elle est La Première à avoir reçu la Nouvelle Nature, donc sans péché pour ENGENDRER SON FILS-DIEU. Oui, rien n’est impossible à Dieu certes, mais une chose lui est cependant impossible et irréalisable : ÊTRE ENGENDRÉ DE LA SOUILLURE DU PÉCHÉ.
Or, Marie ENGENDRA dans le temps, au temps du roi Hérode, la Divine Pureté Immaculée de toute éternité, le Saint des Saints, qui se fit Homme (chair) dans le sein de Marie :
« Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par Elle, et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans Elle. En Elle était la Vie, et la Vie était la Lumière des hommes. […] Et la Parole a été faite chair [homme], et Elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité ; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils Unique venu du Père. » (Cf. Jean 1, 1-4 & 14)
Rien de Pur ne peut donc advenir de l’impur ! « Qui es-tu pour contester avec Dieu ? » Et de plus, toutes les générations proclameront désormais les Gloires de Marie :
« Parce qu’il a porté son regard
sur son humble servante. Oui, désormais,
TOUTES LES GÉNÉRATIONS ME PROCLAMERONT BIENHEUREUSE,
parce que le Tout Puissant a fait pour moi de grandes choses :
Saint est son Nom. »
(Luc 1, 48-49).
Il est est encore temps
Comme nous sommes tous l’une de ces générations mentionnées dans ce passage, as-tu déjà dit à Marie : BIENHEUREUSE êtes-vous Marie, parce que le Tout Puissant a fait pour vous de grandes choses ? Si cela n’est pas encore fait, il est encore temps pour obéir à La Parole de Dieu. S’il est écrit que toutes les générations le lui diront, forcément cela s’adresse à nous tous, donc à toi personnellement aussi Théophile.
N’est-il pas curieux qu’il n’y ait que les Catholiques et les Orthodoxes qui lui disent BIENHEUREUSE êtes-vous Marie… en obéissant à la Parole de Dieu ?
L’une (car ce n’est pas la seule) « des grandes choses » que Dieu a faites pour Marie, c’est de l’avoir créée SANS le péché originel, afin qu’Elle soit la Digne Mère du Fils de Dieu qui allait, au temps d’Hérode, se faire homme (chair) en Elle ! C’est ce que nous appelons LA CONCEPTION IMMACULÉE de Marie. En niant la Maternité Divine de Marie, on n’est plus Chrétien, on devient potentiellement hérétique. On n’injurie pas les gloires impunément ! « Eux, au contraire, ils parlent d’une manière injurieuse de ce qu’ils ignorent » (Jude 8-9)
Cher Théophile, si tu ignores tout cela concernant la Personne de Marie, la Mère de Dieu, il est préférable pour toi de t’abstenir de dire des choses injurieuses à son égard. Laisse-toi plutôt enseigner par l’Esprit Saint qui renouvellera et éclairera ton intelligence afin de pouvoir pénétrer plus en profondeur la Parole de Dieu : « Alors il leur ouvrit l’esprit à l’intelligence des Écritures » (Luc 24, 45). Mais dans le cas contraire, si tu restes borné malgré les évidences, tu dois savoir que « Dieu résiste aux orgueilleux » (Jacques 4, 5)
DIEU NE FERAIT-IL AUCUNE EXCEPTION ?
Pourquoi Dieu a-t-Il élu UN peuple et pas tous les peuples ?
Pourquoi Dieu n’a-t-Il sauvé que Noé et sa famille du déluge ? Etaient-ils moins pécheurs que les autres ? Non pas du tout, mais uniquement parce que : « Noé trouva GRÂCE aux yeux de l’Eternel. » (Gn 6, 8). Or, la Grâce est Un Don immérité. Noé et sa famille ne méritaient rien ! Mais Dieu a fait une exception selon Son Bon Vouloir !
Pourquoi Moïse fut-il le seul sauvé de la tyrannie de Pharaon qui fit tuer tous les enfants males Hébreux ? Parce que Dieu a fait une exception selon Son Bon Vouloir !
Des griffes d’Hérode, pourquoi l’enfant Jésus fut-il le seul sauvé de tous les enfants de deux ans et en dessous à Bethlehem ?
Pourquoi Jésus choisit-il uniquement trois apôtres pour l’accompagner sur la montagne de la transfiguration ? Etc., etc. Des exceptions divines il y en a beaucoup !
Ainsi, Dieu fit une exception concernant la Personne de Marie en la préservant du péché afin qu’Elle soit la Digne Mère du Dieu Trois Fois Saint, n’en déplaise à certains !
Qui es-tu pour contester avec Dieu ?
2
Marie n’est pas Mère de Dieu ;
Marie est une femme comme toutes les autres,
elle n’est pas exceptionnelle
Vraiment ?
Mon cher Théophile, la Parole de Dieu, la Bible, à laquelle tu dis obéir avec fidélité parce qu’Elle est l'Autorité ultime, te dis clairement, car c’est écrit en toutes lettres, que Marie est Mère de Dieu. N’as-tu pas comme devise « Sola Scriptura » ? Je te prends donc au mot et nous verrons si ta fidélité à Dieu est fidèle et loyale.
Dans la Parole de Dieu, les paroles d’Elisabeth sont écrites en toutes lettres :
« Comment m'est-il donné que vienne à moi
LA MÈRE DE MON SEIGNEUR ? »
(Lc 1, 43)
Je te pose donc la question Théophile : Qui est le Seigneur dont il est question dans la bouche d'Élisabeth ?
« SEIGNEUR » veut dire ADONAÏ. Terme que les Hébreux utilisent, en référence à Dieu, à la place du tétragramme sacré YHWH (ou YHVH), dont le NOM ne devait être prononcé qu’une fois l'an dans le Saint des Saints du Temple par le Grand Prêtre. Ainsi dans la bouche d'Élisabeth, inspirée par Dieu le Saint-Esprit, au lieu du mot SEIGNEUR, on doit y lire DIEU ou YHWH : Comment m'est-il donné que vienne à moi la Mère de MON ADONAÏ ?
Ce qui est écrit est écrit et : « il faut que l’Écriture s‘accomplisse » dit Jésus (Jn 13,18). Et cette affirmation de l’Écriture s’est accomplie en Marie au temps du roi Hérode.
Tous ceux qui rejettent le Titre donné à Marie par Dieu le Saint-Esprit, rejettent non seulement Marie la Theotokos (Celle qui a enfanté Dieu), mais plus grave encore, ils rejettent Dieu le Saint-Esprit qui est L’Auteur des Saintes Ecritures et en font même un menteur ! Tu ne t’en rends peut-être pas compte Théophile, mais c’est le cas .
En effet, nier ce qui est écrit, c’est-à-dire que Marie est Mère de Dieu, c’est dire à Dieu : « Certes, tu le dis, car c’est écrit, mais c’est FAUX, tu nous trompes donc, car je ne crois pas en tes Paroles, elles sont trop dures ; qui peut croire en une telle parole ? ! » Qui ? Ceux dont la Foi est intégrale.
Quel blasphème de faire mentir Dieu ! Or, ce genre de blasphème contre le Saint-Esprit, dit Notre Seigneur Jésus-Christ, est un péché impardonnable qui mène en enfer : « Quiconque blasphémera contre le Saint-Esprit n’obtiendra jamais de pardon : il est coupable d’un péché éternel. » (Marc 3, 29)
Nous sommes à la fin des temps Théophile, le Retour du Seigneur est imminent et son jugement le suit ! Fais donc amende honorable en reconnaissant que tu as été trompé par de soi-disant Pasteurs qui, en réalité, ne sont que des mercenaires qui annihilent la foi des brebis. « Le jour de leur malheur fond sur eux » (Jérémie 46, 21)
C’est pourquoi cher Théophile :
« Selon ce que dit le Saint-Esprit : Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs, comme lors de la révolte, le jour de la tentation dans le désert, où vos pères me tentèrent pour m’éprouver, alors qu’ils avaient vu mes œuvres pendant quarante ans. Aussi je fus irrité contre cette génération, et je dis : Ils ont toujours un cœur qui s’égare. Ils n’ont pas connu mes voies. Je jurai donc dans ma colère : Ils n’entreront pas dans mon repos ! Prenez garde, frères, que quelqu’un de vous n’ait un cœur mauvais et incrédule, au point de se détourner du Dieu vivant. » (Hébreux 3, 7-12)
«Craignons donc, tandis que la promesse d'entrer dans son repos subsiste encore, qu'aucun de vous ne paraisse être venu trop tard. » (Hb 4, 1)
« Car nous connaissons celui qui a dit: A moi la vengeance, à moi la rétribution ! Et encore : Le Seigneur jugera son peuple. C’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant. » (Hb 10, 30-31)
Théophile, MARIE EST LA MÈRE DE DIEU, la Bible l’affirme ! Même après 2000 ans de christologie, tu ne pénètres toujours pas le Mystère de l'Union Hypostatique de la divinité et de l'humanité dans la Personne du Verbe de Dieu, c’est affligeant !
Après 2000 ans d’enseignement :
« Vous, en effet, qui depuis longtemps devriez être des maîtres, vous avez encore besoin qu’on vous enseigne les premiers rudiments des oracles de Dieu, vous en êtes venus à avoir besoin de lait et non d’une nourriture solide. (Hb 5, 12)
Jusqu’à quel niveau Théophile ta foi peut-elle recevoir les Vérités Révélées ? « Que le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père de gloire, vous donne un esprit de sagesse et de révélation, dans Sa Connaissance » (Ephésiens 1,17).
Après avoir visionné cette dernière vidéo ci-dessous, tu ne pourras plus dire : « je ne sais pas », car il s’agit de l’enseignement de l’Ancien et du Nouveau Testament sur la personne de Marie.
Vidéo 25’
Je Suis l'Immaculée Conception
Je suis l'immaculée conception
L'Immaculée Conception est l'Être de Marie !
« Contrairement à ce que l'on croit,
tous les gens gagnent à être connus vraiment :
Ils y gagnent… en Mystère !»
(Jean Paulhan)
Le Cœur Immaculé de Marie et celui de l'Esprit Saint ne font qu'UN seul Cœur !
Un jour viendra où l'on saisira parfaitement que le Cœur de Dieu, le Cœur de la Très Sainte Trinité et le Cœur Immaculé de Marie ne font qu'UN ! Qu'ils SONT UN SEUL ET MÊME CŒUR ! Car il s'agit du même Amour ! C'est aussi pour cela qu'Elle a pu dire à Lourdes : « JE SUIS L'IMMACULÉE CONCEPTION ».
A Lourdes la Vierge Marie n'a pas dit : « J'ai été conçue sans péché », cela nous le savions et c'est pour cette raison que le Pape Pie IX promulgua le dogme de la Conception Immaculée de Marie. Mais à Lourdes, quatre ans après cette promulgation dogmatique du Pape, Marie est venue du Ciel pour nous donner une nouvelle révélation de sa Personne ! Elle est venue nous dire quelque chose de plus que sa conception immaculée, parce que le temps était venu pour l'humanité de connaître cette nouvelle révélation concernant Sa Personne.
À Lourdes Marie vient nous dire : « JE SUIS L'Immaculée Conception ». Avons-nous bien saisi tout le poids des mots choisis par Notre Dame concernant cette NOUVELLE REVELATION de Sa Personne ? Car il s'agit bel et bien d'une Nouvelle Révélation de la Personne Unique de Marie. Elle ne dit pas : « J'ai été conçue sans péché », mais Elle dit : « JE SUIS L'Immaculée Conception » et mes racines sont en la Très Sainte Trinité comme l'est Son Amour Unique, JE SUIS, dans l'ordre de la création, L'Immaculée Divine Personnifiée ! Marie nous révèle ici le Mystère de Son Être : Elle est, dans la création, La Pureté même, non pas seulement la plus pure de toutes les créatures, mais La Perfection même : Marie est tout aussi Parfaite dans son être créé que Son Fils l'Est dans sa nature humaine, hormis sa Divinité bien entendu !
Marie : Tabernacle Vivant de l'Esprit Saint
Conçue sans péché ? Oui, Elle l'est, mais ce n'est pas ce qu'Elle est venue dire à Lourdes, Elle a dit : « JE SUIS L'IMMACULEE CONCEPTION ».
Le 25 mars 1858, Bernadette Soubirous demandera à Notre Dame : « Mademoiselle, voulez-vous avoir la bonté de me dire Qui Vous Êtes, s'il vous plaît ? » Et Notre Dame lui répondra en patois pyrénéen :
« Que soy era Immaculada Councepciou » Littéralement cela veut dire : « JE SUIS LE CONCEPT PUR » ou « JE SUIS L'ARCHÉTYPE PRIMORDIAL » conçue en Dieu de toute éternité, en Sa Pureté éternelle.
Pourtant, DIEU SEUL EST : « Je Suis Celui qui Suis » (Ex. 3, 14). Cependant à Lourdes, Marie a attesté d'Elle-même ce que Dieu Seul peut affirmer de Lui-Même : « JE SUIS ». Lorsque Marie dit « JE SUIS L'Immaculée Conception », ce terme est ainsi comparable à celui de Dieu au Sinaï «JE SUIS CELUI QUI SUIS » et signifie que Marie correspond parfaitement, mais dans l'ordre de la création , à la Conception Immaculée Incréée en Dieu et qui n'est autre que Dieu le Saint-Esprit ! C'est pourquoi Marie EST le Véritable Tabernacle Vivant de l'Esprit Saint de la Nouvelle Alliance !
Marie est L'Archétype primordial de la Nouvelle Création au même titre que le Christ, mais Marie l'est au féminin, Marie est la Nouvelle Eve qui conçoit de son sein le Nouvel Adam de la Nouvelle Création, Elle est donc notre Mère à tous !
Marie: Médiatrice de toutes les Grâces
Comme Eve fut la mère des vivants de la première création et donc le prototype des vivants de l'ancienne création, Marie EST la Nouvelle Eve et Prototype de la Nouvelle Création. Lorsque nous passons par la nouvelle naissance c'est-à-dire lorsque nous naissons de nouveau par la Puissance de l'Esprit Saint, La Vierge Marie est TOUJOURS présente et Co-originaire à cette Nouvelle Naissance spirituelle et divine de TOUS les enfants nés de Dieu. « L'Esprit Saint, dit Saint Maximilien Kolbe, n'accorde pas de grâce, le Père ne fait pas descendre dans l'âme la vie surnaturelle, à travers le Fils et l'Esprit, si ce n'est pas à travers la Médiatrice de toutes les grâces, l'Immaculée, avec Son assentiment, avec Sa collaboration. »
Preuve nous en est donnée puisqu'Elle conçut en Son Sein Virginal et Immaculé, le Premier né de l'Humanité Nouvelle, Dieu Fait Homme, Jésus-Christ ! Et désormais tous ceux qui naîtront de nouveau par la foi en Jésus-Christ, qui seront donc engendrés par l'Esprit Saint auront pour Mère, la Vierge Marie : « Voici ta Mère » (Jn 19, 27).
« à tous ceux qui l'ont accueilli, il a donné pouvoir de devenir enfants de Dieu, à ceux qui croient en son nom, eux qui ne furent engendrés (procréés) ni du sang, ni d'un vouloir de chair, ni d'un vouloir d'homme, mais de Dieu. » (Jn 1, 12-13)
Nouvelle Humanité donc, car Dieu dit en s'adressant au Tentateur :
« J'établirai une intimité entre toi et la femme, entre ta descendance et sa descendance ; celle-ci t'écrasera la tête et tu lui blesseras le talon. » (Genèse 3, 15).
Cette femme n'est autre que la Nouvelle Eve, Marie, L'Immaculée Conception dont le Christ est Sa Descendance, le premier-né de la Nouvelle Humanité.
Ne voyons-nous pas également Marie présente au cénacle au milieu des Apôtres et des 120 autres personnes réunies le jour de la Pentecôte ? Marie est toujours présente là où sont la présence et l'action de l'Esprit Saint :
« Ils s'en retournèrent à Jérusalem… Rentrés en ville, ils montèrent à la chambre haute où ils se tenaient habituellement. C'étaient Pierre, Jean, Jacques, André, Philippe et Thomas, Barthélemy et Matthieu, Jacques fils d'Alphée et Simon le Zélote, et Jude fils de Jacques. Tous, d'un même cœur, étaient assidus à la prière avec quelques femmes, dont Marie mère de Jésus... » (Actes 1, 12-13).
Marie est présente au cénacle et sans sa présence il n'y aurait point eu de Pentecôte, il n'y aurait pas eu de descente du Saint-Esprit, sans Marie présente chez sa parente Élisabeth il n'y aurait point eu de Jean-Baptiste rempli du Saint-Esprit pour être Le Prophète annoncé depuis des siècles et qui devait aplanir les sentiers pour préparer la route du Messie, sans la présence de Marie au pied de la Croix. Il n'y aurait point eu le transpercement de l'âme de Marie qui dû révéler les secrets des cœurs des hommes : « …et à toi-même une épée te transpercera l’âme, afin que les pensées de beaucoup de cœurs soient dévoilées. » (Luc 2, 35)
« Si chez les créatures l'épouse prend le nom de l'époux parce qu'elle lui appartient, ne fait qu'un avec lui, devient son égale et est avec lui principe créateur de vie, à combien plus forte raison le nom de l'Esprit Saint : Conception Immaculée, est-il le nom de Celle en qui Il vit comme Amour, principe de vie dans tout l'ordre surnaturel de la grâce. » (M.M.Kolbe cité dans Manteau Bonamy, P. Lethielleux, Paris 1975, p. 31)
« JE SUIS L'IMMACULÉE CONCEPTION »...
Le Mystère de la Personne de Marie est immense
et n'a pas fini de nous élever vers les sommets de la sainteté !
La Conception Immaculée de Marie
la Conception IMMACULée
de Marie
Marie étant Mère de Dieu a été préservée
de toute tache du péché originel
dès le premier instant de sa conception
L'Exception Confirme la Règle
Ne dit-on pas que l'exception confirme la règle ? Et la règle n'est-elle pas que tous sont pécheurs ? « Car il n'y a pas de distinction : tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » (Romains 3 :23). L'exception confirme donc la règle et cette règle c'est que tous les êtres humains, descendants du premier couple humain, sont atteints par le péché originel, sauf Marie, L'Immaculée Conception, qui fait exception à cette règle. Pour qu'il y ait une exception, il faut que la règle existe, et cette règle existe bel et bien puisqu'elle est confirmée, non seulement chaque jour dans notre propre vie, mais tout autour de nous dans le monde : Le péché est la « règle » en tout homme et dans le monde d'Adam et Eve ! Le péché est dans le monde et la création elle-même y a été soumise :
« Car la création a été soumise à la vanité, non de son gré… Or, nous savons que, jusqu'à ce jour, la création tout entière soupire et souffre les douleurs de l'enfantement…» (Rm 8, 20-23)
La Conception Immaculée de Marie, est celle-là même qui s'oppose à la généralité
En effet, tous les hommes sont pécheurs. Cependant Marie n'est pas soumise à cette règle de par la Volonté Divine et par une Grâce tout à fait exceptionnelle en vue de l'Incarnation de la Deuxième Personne de la Trinité, La Pureté et la Sainteté Infinie !
La Conception Immaculée de Marie ? C'est évident qu'Elle fut conçue sans le péché originel ! C'est tellement évident, c'est tellement clair et sans aucun doute ! Comment cela ? Tout d'abord, Marie est de l'ordre de la Nouvelle Création, il ne pouvait en être autrement, car c'est la Nouvelle Eve, la Mère qui devait concevoir dans son Sein Virginal le Nouvel Adam Divin, le Fils Unique du Père, le Saint des saints, la Pureté même, le VIVANT, en un mot Dieu Lui-Même ! Oui, la Parole de Dieu, la Bible, confirme avec force que Marie étant Mère de Dieu, Theotokos, devait être exempte du péché originel, c'est l'évidence même, c'est le bon sens tout simplement, c'est le sens biblique !
Où donc le Verbe de Dieu allait-Il trouver « asile » pour être reçu, dans l'ordre de la création, dans un Sein humain tout aussi PUR et aussi Immaculé que celui de Son Père éternel, sinon en cette Femme prédestinée à être la Mère de Dieu le Fils et exempte de toute trace du péché originel. Lui, Dieu Le Fils, éternellement Engendré au Sein de la Pureté Immaculée de Dieu Le Père ne pouvait être fait homme qu'au sein d'une pureté tout aussi semblable que celle de Dieu, mais dans l'ordre de la création. Si déjà la Parole de Dieu nous enseigne que le corps sans vie de Notre Seigneur Jésus-Christ après sa crucifixion fut déposé dans un sépulcre NEUF où NULLE PERSONNE n'avait encore été mise, à combien plus forte raison le Saint des saints, le Dieu Vivant, lors de son Incarnation devait-Il trouver en la Vierge Marie un ÊTRE PUR donc exempt de toute tache du péché originel !
Lisons :
« Il le descendit de la croix, l'enveloppa d'un linceul, et le déposa dans un sépulcre taillé dans le roc, où personne n'avait encore été mis. » (Lc 23, 53). « … et le déposa dans un sépulcre neuf…. » (Mt 27, 60) & (Jn 19, 41).
Si donc le tombeau qui allait recevoir la dépouille sans vie du Fils de Dieu, Jésus-Christ, devait être neuf, « où personne n'avait encore été mis. » et « dans un sépulcre neuf… » À combien plus forte raison la Personne intégrale, corps, âme et esprit de Marie devait être à la fois Vierge et Pure et devait donc être exempte du péché originel, exempte de toute souillure due aux péchés pour recevoir le Verbe du Dieu Vivant, le Dieu trois fois Saint ! Et c'est ainsi que le Dogme proclamé par le Pape Pie IX en 1854 disait :
« Nous définissons que la Bienheureuse Vierge Marie a été préservée de toute tache du péché originel dès le premier instant de sa conception. »
Cela fut confirmé quatre années plus tard par Marie Elle-même lors de Son apparition à Lourdes lorsqu'Elle dit : "Je suis l'Immaculée Conception". Mais il y a encore d'autres raisons, et elles sont innombrables, qui prouvent que le Dogme de la Conception Immaculée de Marie est justifié et véridique !
Ô Marie, qu'ils sont nombreux ceux qui connaissent si peu le Mystère de votre Sainte Personne ! Vous êtes si peu connue et donc si peu aimée ! On ne veut croire que ce qui ne scandalise pas la raison, or c'est la FOI qui est première et non la raison :
« Aussi est-il écrit : Je détruirai la sagesse des sages, et j'anéantirai l'intelligence des intelligents. Où est le sage ? Où est le scribe ? Où est le disputeur de ce siècle ? Dieu n'a-t-il pas convaincu de folie la sagesse du monde ? Car la folie de Dieu est plus sage que les hommes, et la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes.» (1 Co 1,19-20, 25).
Ainsi la Foi accepte la folie de Dieu et pénètre les Mystères divins, la Foi nous fait pénétrer avec confiance dans les profondeurs de la Sagesse infinie de Dieu.
Ô Marie, notre très chère Mère, lorsque nous vous contemplons, nous contemplons les Merveilles de la Bonté divine !
« Selon qu'il est écrit, nous annonçons ce que l'œil n'a pas vu, ce que l'oreille n'a pas entendu, ce qui n'est pas monté au cœur de l'homme, tout ce que Dieu a préparé pour ceux qui l'aiment. Car c'est à nous que Dieu l'a révélé par l'Esprit ; l'Esprit en effet sonde tout, jusqu'aux profondeurs de Dieu. Qui donc entre les hommes sait ce qui concerne l'homme, sinon l'esprit de l'homme qui est en lui ? De même, nul ne connaît ce qui concerne Dieu, sinon l'Esprit de Dieu. Or, nous n'avons pas reçu, nous, l'esprit du monde, mais l'Esprit qui vient de Dieu, pour connaître les dons gracieux que Dieu nous a faits. » (1 Co 2, 9-12)
Ô Marie, on ne pourra jamais assez vous aimer ! Et lorsqu'on vous aime, on vous aime si maladroitement ! Mais votre Cœur de Mère ne tient pas compte de nos maladresses d'enfants d'Adam, vous nous connaissez si bien pour ne pas nous en tenir rigueur ! Le Mystère de votre Très Sainte Personne dépasse l'entendement humain.
Voir aussi
La Mère de Dieu
Marie : Mère de Dieu ?
La Bible l'affirme !
L'Affirmation Biblique de la Maternité Divine de Marie
Marie est réellement devenue la Mère de Dieu au moment de l'Incarnation du Fils de Dieu, puisque la Bible l'affirme ! Cette vérité ne peut donc être contestée par ceux et celles pour qui la Bible est la Parole de Dieu.
Pour ceux qui ne peuvent recevoir ce qui pourtant « est écrit », Marie serait une sorte de mère porteuse sans plus et ne serait pas Mère de Dieu au sens où les Saintes Écriture l'entendent ! Elle ne serait donc, selon certains, qu'une femme comme tant d'autres, mais qui aurait prêté son corps à l'Esprit Saint pour « inséminer » en son sein Le Fils de Dieu, Notre Seigneur Jésus-Christ, engendré du Père avant tous les siècles, uniquement pour lui donner un corps de chair. Ceux qui lui refusent le titre de Mère de Dieu disent que Dieu serait allé voir ailleurs si Marie, par son libre arbitre, avait refusé les paroles de l'ange qui lui annonçait sa future maternité divine ! Comme si Dieu avait un plan B, C, D, etc… comme s'il y avait autant de Marie qu'il y avait de femmes en Israël ! Non, Marie est unique, prédestinée de toute éternité à être la Mère du Sauveur, la Mère de Dieu!
Le Concept de Mère Porteuse contre le Mystère de l'Union Hypostatique
Comme de nos jours certaines femmes prêtent leur corps en tant que mères porteuses et après avoir mis au monde l'enfant le rendent à leurs «propriétaires», c'est ainsi qu'en réalité certains conçoivent la maternité Divine de Marie ! Pour eux Marie n'est qu'une femme qui a donné chair humaine au Verbe de Dieu, ils ne peuvent aller plus loin que cette idée. Ils ne saisissent pas dans son intégralité le Mystère de l'Union Hypostatique de la divinité et de l'humanité dans la Personne du Verbe de Dieu. Le terme d'union hypostatique est employé dans la théologie pour désigner l'union en Jésus-Christ des deux natures, divine et humaine, dans l'unité de la Personne (hypostase) du Fils de Dieu. Pourtant, l'Écriture affirme haut et fort que Marie est bel et bien Mère de Dieu, Theotokos (Celle qui a enfanté Dieu). C'est pourtant écrit en toutes lettres dans la Sainte Écriture ! Écriture qui ne peut être récusée !
Lisons Luc 1 : 40-50 :
« Elle (Marie) entra chez Zacharie et salua Élisabeth. Et il advint, dès qu'Élisabeth eut entendu la salutation de Marie, que l'enfant tressaillit dans son sein et Élisabeth fut remplie d'Esprit Saint. Alors elle poussa un grand cri et dit : « Bénie es-tu entre les femmes, et béni le fruit de ton sein ! Et comment m'est-il donné que vienne à moi La Mère de mon SEIGNEUR ? Car, vois-tu, dès l'instant où ta salutation a frappé mes oreilles, l'enfant a tressailli d'allégresse en mon sein. Oui, bienheureuse celle qui a cru en l'accomplissement de ce qui lui a été dit de la part du SEIGNEUR ! »
Marie dit alors :
« Mon âme exalte le SEIGNEUR, et mon esprit tressaille de joie, parce qu'il a jeté les yeux sur l'abaissement de sa servante. Oui, désormais toutes les générations me diront bienheureuse, car le Tout-Puissant a fait pour moi de grandes choses. Saint est son nom…… »
Qui est le SEIGNEUR dont il est question dans la bouche d'Élisabeth et de Marie ? Ce SEIGNEUR est Dieu. « SEIGNEUR » veut dire Adonaï que les Hébreux citent à la place du tétragramme sacré YHWH (ou YHVH), dont le Nom ne devait être prononcé que par le Grand Prêtre dans le Temple une fois l'an. Ainsi dans la bouche d'Élisabeth, et qui plus est, inspirée par Dieu le Saint-Esprit, au lieu du mot Seigneur, on doit, lire DIEU : « … Et comment m'est-il donné que vienne à moi la Mère de mon DIEU (SEIGNEUR) ?
Faisons-nous partie de l'une de ces générations qui lui disons : Bienheureuse es-tu Marie, car le Tout-Puissant a fait pour toi de grandes choses ?
La Réponse aux Objections Ariennes
Ainsi, la Bible affirme avec force et en toutes lettres que Marie est bien Mère de Dieu, Elle est la Mère d'un Homme qui EST DIEU, Dieu qui S'est fait Homme ! Marie n'est pas une mère porteuse ! D'ailleurs, sans s'en rendre compte, certains de nos frères non Catholiques, reprennent ainsi à leur compte l'hérésie d'Arius qui affirmait que Jésus n'était qu'un homme et non l'Homme-Dieu, Dieu fait Homme. Arius était prêtre d'Alexandrie au début du IVe siècle, celui-ci reprenait et défendait la thèse que le Christ n'est pas l'égal du Père.
Jésus, selon l'hérétique Arius, est un homme dans lequel s'incarne la Parole de Dieu, Il serait né homme et ne serait véritablement Fils de Dieu qu'au jour de sa résurrection. Le Fils de Dieu serait postérieur et subordonné au Père ! Et selon certains, Marie ne serait que mère de la nature humaine de Jésus. Elle ne serait mère que de la moitié d'un Être qui Est pourtant Dieu Incarné et non de l'Être Intégral, total, de Jésus-Christ, Dieu-Homme, Homme-Dieu !
On veut bien prêter à Marie d'avoir été mère porteuse de l'humanité de Dieu qui s'est fait Homme, mais on lui ôte la maternité divine ! Dans ce cas précis, TOUS ceux qui rejettent le Titre donné à Marie par la Bible elle-même : MERE DE DIEU ou Theotokos (Celle qui a enfanté Dieu), ne pénètrent pas encore dans son intégralité le Mystère de l'Union Hypostatique de la divinité et de l'humanité dans la Personne du Verbe de Dieu. «…dès qu'Élisabeth eut entendu la salutation de Marie… Alors elle poussa un grand cri et dit : « Bénie es-tu entre les femmes, et béni le fruit de ton sein ! Et comment m'est-il donné que vienne à moi la Mère de mon DIEU (SEIGNEUR, ADONAÏ, YHWH) ? »
La Maternité Divine et la Trinité
Ceux qui croient en Jésus-Christ et en la Parole de Dieu, révélant l’unique Dieu en trois Personnes – Père, Fils, Saint-Esprit – savent que le terme « Trinité » n’apparaît pas dans la Bible. Face aux objections de certains groupes niant la divinité des trois Personnes, ils démontrent avec force, par les Écritures, que la Trinité s’en déduit clairement. De même, nos frères dans la foi, qui ne partagent pas la Tradition apostolique bimillénaire, ne devraient pas craindre qu’en reconnaissant la maternité divine de Marie, affirmée explicitement par la Bible (Lc 1:43), la gloire du Christ ou du Père soit diminuée. Au contraire, honorer Marie comme Mère de Dieu, Theotokos, magnifie le mystère de l’Incarnation du Fils, Dieu fait homme !
Voir aussi :